Que celui qui a pensé au Livre de la Jungle en lisant le titre de l’article lève la main! Si vous ne voyez pas à quoi je fais référence cliquez ici (et pensez à regarder les Disney vous avez loupé une partie de votre enfance là). Aujourd’hui on va parler de confiance en soi parce que c’est un sujet important, qui me tient à cœur, sur lequel j’ai travaillé des années avant d’être la fille super cool que je suis aujourd’hui (comment ça j’ai pas le droit de dire ça ? ^^) mais surtout la fille super bien dans ses baskets.
A noter avant de commencer: la confiance en soi n’est pas innée. Chez certaines personnes elle est plus développée que d’autres dès le plus jeune d’âge chez d’autres non mais rien n’est figé ! Tout peut évolué, d’autant plus si vous l’avez décidé et que vous vous en donnez les moyens.
Pour illustrer le fait que ce n’est pas inné je vais devoir vous parler de moi (encore mais vous aimez bien quand je parle de moi non? Soyez sympa !) pour vous montrer qu’on peut être une adolescente avec zéro confiance en soi et finir par une jeune adulte pleine de confiance en soi. Que rien n’est impossible et que derrière chaque personne qui a aujourd’hui confiance en soi se cache une histoire.
Je n’ai pas le souvenir d’avoir été une enfant qui avait confiance en elle (Je préfère ne pas affirmer ce fait, ma mère passe parfois par ici et je me laisse une porte ouverte au cas où elle m’affirme l’inverse^^), imaginez une petite fille avec des lunettes, des cheveux frisés et un prénom qui ne rime avec aucune poésie que les instituteurs nous forçaient écrire. Oui pas évident d’avoir en 5 ans en 1993 mais pour le peu que je m’en souviens cette période était fun, j’ai appris à parler et lire 2 choses que j’adore aujourd’hui. Par la suite ça se complique un peu. Comme tout le monde l’adolescence est venu me chercher et cette coquine ne m’a pas loupé. Je ne garde pas un bon souvenir du collège, ce n’est pas une période que j’ai particulièrement apprécié. Je me souviens plus des moqueries des autres sur le fait d’avoir des petits seins (les gamins de 5ème peuvent être affreux) ou que je n’étais pas habillée des marques des pieds à la tête comme eux. Le collège est un passage assez sympa pour ruiner la confiance en soi d’une personne qui se construit. J’étais à ce moment là plutôt bonne élève, copine avec les “intellos” comme on les appelait, je n’étais pas assez cool pour traîner avec les gamins, j’étais externe et donc absente lorsque les copains faisaient leurs premières conneries, je loupais les moments de cohésion de groupe en plus de ça (Mais je ne me plaindrais jamais d’avoir eu la chance d’avoir un papa qui me récupérait à 12h chaque jour et d’une maman qui cuisinait pour nous).
Tant bien que mal j’ai traîné mes miches jusqu’au lycée. J’ai découvert un autre monde, je partais de la maison de 7h à 19h, je m’éloignais de ce que j’avais toujours connu, je rencontrais des nouvelles copines, j’avais d’ailleurs une belle bande de copines, je gagnais en indépendance. Niveau scolaire le son de cloche est différent, je décroche doucement et me laisse rabaisser par des profs qui ont oublié que les élèves ne sont pas des petits êtres qu’on peut détruire sans conséquence. Je n’ai aucune idée de ce que je veux faire après le bac, tout est très flou pour moi et je ne trouve aucune motivation à préparer la suite (comment aurais pu savoir ce que je voulais faire, mon job actuel n’existait pas encore, c’était pas vraiment ma faute finalement). Je décroche mon bac, au rattrapage, je pars en fac LEA anglais/espagnol. En 2006 mon niveau d’anglais était .. inexistant. Bref pour la faire courte je prends une année pour me trouver et la rentrée suivante j’intègre un BTS Commerce International à Montélimar (big up le pays du Nougat !). C’est vraiment une étape importante pour moi, j’ai trouvé quelque chose qui me plait, je m’implique, je rencontre des personnes qui sont aujourd’hui 10 ans après des amis proches et surtout je commence à être reconnue pour mes compétences et mes qualités. J’ai des profs qui savent me motiver et me pousser vers l’avant.
Des événements personnels m’ont coupé en plein élan et détruisent ce que j’avais commencé à construire. Je suis plus bas que terre mais j’ai au fond de moi un caractère de battante qui peine un peu à s’imposer.
Je continue mon bonhomme de chemin et en septembre 2011 rejoins les équipes d’une multinationale allemande. Ils me font confiance, me confient un secteur endommagé, des clients mécontents, on me prévient que rien ne sera facile. Etape par étape je reconstruis un secteur viable et sain. Une seconde fois je suis reconnue pour mon travail, mes compétences et j’ai un job qui m’éclate.
Personnellement je deviens de plus en plus difficile avec les personnes que je laisse rentrer dans ma vie. Je n’ai plus envie d’être blessée, j’ai de gros problèmes de confiance en l’autre.
En mars 2014 je pose ma démission, j’adore mon job mais j’ai besoin de plus. Je pars vivre à l’étranger. En juillet 2014 je lance le blog, je commence ma vie canadienne, je suis loin de chez moi, personne n’attend rien de moi, je peux être qui je veux. Plutôt je peux être la personne que je suis mais qui se contient pour répondre aux attentes de mon entourage.
En 2017 je suis heureuse, épanouie dans ma vie, je n’ai plus peur d’exprimer mon avis, je ne me laisse plus faire, je ne me cache plus, j’assume ce que je fais bien, j’assume mes erreurs. J’ai confiance en moi. Comment en arrive t-on là ?
-
L’approbation de l’autre.
C’est dans la nature de l’être humain de vouloir l’approbation de l’autre et pourtant vous n’en avez pas besoin, vos choix, vos envies doivent être guidés par vous même. Vous êtes la personne avec qui vous allez vivre toute votre vie, mieux vaut être en accord avec vos envies que celle d’une tierce personne. J’ai longtemps eu besoin de la reconnaissance de l’autre pour avancer, je cherchais la validation d’une tierce personne pour estimer que ce que j’avais fait été bien. Aujourd’hui j’apprécie les retours et validations mais je n’en ai plus besoin pour avancer, la nuance se situe la. Appréciez les retours autour de vous mais n’en soyez pas dépendant(e)s.
-
La perception de l’autre.
Votre vision n’est pas une vérité absolue. Au lycée je pensais ne pas être assez bien pour les nouvelles copines “intellos” d’une de mes amies d’enfance. Elle pensait qu’elle n’était pas assez bien pour mes nouvelles copines “tendances”. On ne s’est pas parlées de nos 16 ans à nos 22 ans. C’est assez stupide mais je n’aurai jamais imaginé que cette fille débordante de confianc en elle puisse ressentir ça, c’est assez ridicule d’imaginer que chacune ne se sentait pas assez bien pour l’autre. Le même sujet peut être perçu de façon complètement différente par deux personnes. Ne vous sous estimez pas. Combien de personnes j’ai estimé mieux que moi pendant des années parce qu’elles étaient mieux habillées, qu’elles rentraient dans une grande école quand moi je choisissais un BTS ou parce qu’elles étaient super populaires auprès des garçons. Jusqu’à les rencontrer et réaliser qu’elles n’avaient rien de plus que moi, qu’elles vivaient les mêmes remises en question que moi. Seulement on voit plus facilement le bon côté des autres que le sien.
-
Points forts VS points d’amélioration
Ce qu’on retiendra de mon parcours c’est que trouver un domaine où j’étais douée a boosté ma confiance en moi. Ce point là peut paraître évident pour certains mais pas pour d’autres. Trouver une activité, qu’elle soit professionnelle ou personnelle, qui vous éclate et où vous êtes doué ! L’humain a besoin d’accomplir des choses pour se développer. Soyez conscient de vos points forts, mettez les en avant, soyez conscient de vos points d’amélioration pour les travailler ou au moins être prêt quand quelqu’un s’en approchera. J’aime dire qu’avec les années j’ai réussi à mettre mes points forts en avant et j’ai appris à sauter avant qu’on me mette un coup de pieds dans les chevilles. Vous saisissez l’image ? Et surtout arrêtez de mettre en lumière vos points d’amélioration à chaque fois que vous rencontrez quelqu’un alors que cette personne n’avait rien vu. Imaginez vous acheter un bien immobilier: si l’agent vous montre tous les mauvais côtés avant les bons allez vous avoir envie d’aller plus loin dans la visite ?
-
Voyez la grande photo
Il est fort possible qu’au jour d’aujourd’hui vous ne soyez pas à l’endroit où vous voulez être, on connait tous des passages plus ou moins difficiles (je vous rappelle que j’ai emballé des pains au lait chez Pasquier à mon retour en France, je n’avais jamais imaginé avoir l’occasion de voir l’envers du décor des Pitch il y a 2 ans), des détours pour atteindre nos objectifs mais voyez la grande photo. Depuis des années je me rapproche d’un objectif un peu flou, qui se dessine et redessine un peu mieux chaque année. L’objectif n’est pas définitif mais savoir où vous allez vous aidera dans vos choix, dans l’acceptation parfois de reculer pour mieux sauter et vous servira de repère dans les moments d’obscurité. Sachez où vous voulez aller et ayez confiance en vos choix ils vous mèneront quelque part.
-
Se créer.
En Amérique du Nord le branding est quelque chose qu’on entend très souvent, créer sa propre marque, vous avez déjà un produit extraordinaire: vous. Créez votre univers, démarquez vous, rendez vous attractif. Un exemple concret: en tant que commerciale j’étais identifiée comme la commerciale à lunettes, à la frange et aux talons hauts pour ceux qui ne me connaissaient que de vue, j’ai crée mon propre personnage. Créez et imposez votre style ! Soyez une personne qu’on ne voudra pas oublier, que dis je qu’on ne pourra pas oublier ! Soyez vous même, n’essayez pas de ressembler à quelqu’un d’autre, cette personne est déjà prise ! Soyez authentique.
-
Mettre ses différences en avant.
Dans une société où on aime bien mettre les gens dans des cases mettez vos différences en avant, amusez vous en, faites en une force. En grandissant mes fesses sont devenues plus imposantes mais le haut de mon corps reste tout fin. Casse tête pour les robes par exemple qui sont souvent trop larges en haut si mes fesses passent. Fun fact: quand vous rentrez vos robes par le bas je suis obligée de les passer par le haut. Aujourd’hui je ne cache plus ce don de la nature, je les affiche fièrement, elles sont là autant vivre avec. Autre fait: je parle beaucoup (et là on entend les cris étonnement dans l’assemblé, Astrid parle beaucoup ? Scoop de l’année je saiiiiiiis), j’en ai fait une force, j’en ai fait mon job ! La vente, le networking, le blog !!
-
Changer.
Beaucoup vous diront de vous accepter tel que vous êtes mais si ce n’est pas possible alors changez ! On appuie beaucoup sur le fait de ne pas vouloir répondre à une norme, de ne se pas se laisser dicter notre façon d’être ou de vivre mais vous avez le droit de vouloir changer pour vous approcher de la personne que vous avez envie d’être. J’ai changé, je préfère utiliser le verbe évoluer. J’ai évolué vers une personne ambitieuse, déterminée, travailleuse. Mieux encore trouvez vous. Identifiez vous. Analysez vous. Comprenez vous.
-
Vivre à 360 degrés.
Ne pas se focaliser sur ce que vous n’avez pas mais sur ce que vous avez: petite je voulais évidemment des cheveux raides et m’appeler Pauline Marie Emilie ou Julie. Aujourd’hui mes cheveux sont fabuleux (rien que ça oui), ils ont du volume, ils sont frisés, mon prénom est génial, il a une histoire, une signification canon (Beauté divine, rien que ca oui bis) je me fous de ce que je n’ai pas, j’ai conscience de la richesse de ce que j’ai. Faites en de même.
-
L’auto dérision.
Apprendre à rire de moi même a été une grande étape dans la construction de la confiance en moi. Rire de moi avant que les autres le fassent. Quand vous êtes capables de rire de vous même vous découragez les personnes mal intentionnées qui pourraient avoir envie d’appuyer où ça fait mal. Etre à l’aise avec cette idée vous simplifiera la vie. Même si on vous attaque sur un sujet “sensible” vous êtes prêts à y répondre avec le sourire.
Vous présentez cette robe avec cet article n’a rien d’un hasard. Tobi une marque basée à Los Angeles m’a proposé il y a quelques semaines de choisir plusieurs robes, j’ai eu envie de profiter de cette opportunité pour sortir de ma zone de confort et prendre des tenues que je n’ai pas l’habitude de porter. Une robe avec un décolleté de ouf quand on n’a une toute petite poitrine et un dos croisé qui oblige à le porter sans rien. Comme je le disais sur Instagram il y a encore peu de temps je n’aurais pas été à l’aise de me balader dans une robe avec un décolleté de jobard et pas de soutien gorge. J’ai appris à aimer mon corps, à comprendre qu’avoir une grosse poitrine n’était pas une finalité en soi et qu’il existait plein d’avantages: oui nous pouvons dormir sur le ventre sans problème ^^.
J’ai été silencieuse sur le blog ces dernières semaines mais ça fait 2 semaines que je réfléchis à comment tourner cet article. Je voulais qu’il vous apporte des pistes à explorer pour développer votre confiance en vous mais aussi apporter une touche personnelle pour que vous compreniez d’où je viens et surtout que je ne suis pas devenue la personne que je suis aujourd’hui du jour au lendemain.
Excellente semaine mes petits loups à frange.
Trop de love pour vous <3
Et surtout n’oubliez pas vous êtes géniaux !!!
Robe: Tobi (je porte du M) – Compensées: Aldo (old co)
7 comments
coucou! est-ce que faire une FAQ t’intéressait? j’ai plusieurs questions mais je comprends si tu ne souhaites pas répondre parce que c’est trop personnel ou que tu n’a tout bonnement pas envie. Je me demandais comment as-tu connu Nikki dont tu parles souvent? je sais que tu l’as rencontré à Toronto forcément! Et mes deux autres questions seraient les suivantes: comment fais-tu ou as-tu fait en tant que nouvelle arrivante pour être au courant des soirées / événements et tout le tralala qui se passe dans la ville? tu sembles être au courant de tout et si jamais tu as des conseils pour les moins “aware” ça serait cool! et quelles seraient tes conseils pour commencer un blog sur l’expatriation? ou pour se donner de la visibilité? voilà, j’espère que mes questions ne seront pas déplacées. Je m’en excuse si c’est le cas! bisous
Hello B! Pourquoi pas je n’y ai jamais pensé mais c’est une idée si vous avez des questions, j’aime bien papoter moi tu sais ahah. J’ai rencontré Nikki début 2015 lors d’un événement de bloggeurs à Toronto effectivement ! Pour les events j’ai pas mal utilisé Facebook et le bouche à oreilles en discutant avec tous les gens que je croise ahah. Mais tu as raison je devrais faire un article à ce sujet pour aider les nouveaux arrivants ! Pour commencer un blog mon premier conseil sera toujours de le faire avec le cœur, d’être conscient que ca prend beaucoup de temps et qu’au début on écrit pour soi même parce que personne ne lit mdr. Ensuite la visibilité en partageant dans d’autres groupes d’expat, des groupes qui peuvent être intéressés par les sujets que tu traites !
J’espère avoir répondu à tes questions 🙂
Bisous.
You shine girl! Tu as bien fait de prendre le temps pour trouver les mots. Ton article dé-chire!!! Coup de ❤️ Tes mots résonnent auprès de la prof que je suis. J’ai eu un parcours inverse à l’école avec des profs qui ont participé à ma confiance en moi et c’est cela que je redistribue aujourd’hui auprès d’élèves cassés par le système scolaire. Je suis heureuse que tu te sois trouvée. Avance et brille! You deserve it so much ✨
Tu sais que tes mots me touchent toujours énormément. La chance que tes élèves ont de t’avoir. Ca change un parcours de tomber sur les bonnes personnes. Love <3
Quelle belle plume ! Un plaisir de lire cet article qui raisonne en moi… Et comme tu le dis si bien,tu es un sacré personnage 😉
Oh merci beaucoup je suis contente que ça te plaise et que ça te parle ! Ahah merciii !!