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Humeurs / Toronto

#jesuischarlie #noussommescharlie

 7 janvier 2015. Une date qui restera gravée dans nos mémoires. Il est 7h30 je sors du métro. En France il est 13h30. Le drame a déjà eu lieu. Je lis l’information en diagonale sans réaliser l’ampleur des dégâts. J’arrive au bureau mon Facebook est inondé de messages de soutien… Et là commence la lecture des journaux français. Et c’est l’incompréhension. Avec mes collègues français on s’interroge, on est sonné.

Notre France a mal, elle a été touché en plein cœur d’un de ses fondamentaux: la liberté d’expression.

Le droit de ne pas être d’accord existe. Le droit de répondre aussi. Le droit de tuer non.

Pendant que les rassemblements s’organisent spontanément en France nous ressentons aussi le besoin de nous retrouver pour se recueillir. Grâce à Florent G. qui s’est emparé de Facebook cela a été possible, en quelques heures plus 500 personnes avaient répondu présentes.

A 18h par -30 degrés on a pu voir des centaines de personnes, de 7 à 77 ans, une pancarte #jesuisCharlie entre leurs mains gelées, des mamans avec leurs enfants qui bravent le froid pour montrer leur soutien, des drapeaux français, un drapeau canadien, des bougies, des fleurs mais surtout des visages éteints, des regards figés tous unis contre l’incompréhensible.

J’ai commencé cet article dans le métro ce matin, je n’ai pas le temps de lire les nouvelles avant mon arrivée au bureau. J’en étais ici quand je suis arrivée et que j’ai allumé mon ordinateur à 8h, 14h heure française. C’était l’horreur en France. Le chaos. J’ai passé la journée connectée au live des chaînes d’information. Nous avons vécu l’angoisse, la peur, la colère, un vent de terreur s’est abattu sur notre pays. J’ai suivi minute par minute l’avancé sans être capable de me concentrer une seule seconde sur mon travail. Tout en répondant à mes collègues canadiens ou autres qui me demandaient de leur expliquer.

Après des heures d’un travail remarquable de la part des forces de police, le dénouement … Des personnes innocentes sont venues rallonger la déjà trop longue liste de ceux qui sont morts pour la folie de 3 hommes. Ses vies ne seront jamais rendues. Les pères de famille ne joueront plus avec leurs enfants, les maris n’embrasseront plus leurs épouses, les femmes n’auront plus occasion de d’entendre des mots d’amour. Ils ont tué ses personnes. Ils n’ont pas tué leurs idées. Ils n’ont pas tué la liberté de la presse. Ils n’ont pas tué la France.

Je reste encore sonné par les évènements de ses derniers jours. Entre incompréhension et colère. Injustice et déni. Ce mal au ventre qui prend aux boyaux, cette angoisse. Il faudra quelques jours pour ne serai ce que se remettre du choc qu’un tel massacre puisse encore arriver en France en 2015.

Il y aura un avant et un après comme beaucoup de personnes l’ont répété dans les médias.

Je pense à ses familles qui vont devoir apprendre à vivre autrement.

Restons soudés, la France est une unité.

Pour la liberté de la presse et parce qu’on ne répond pas à des crayons par des armes.

Reposez en paix.

Journal de ma région Le Dauphiné Libéré à propos de Toronto.

Photos par Juliette Capdevielle.

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Sûrement ma photo préférée, elle saisit tellement l’état des gens ce mercredi soir ..

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3 Comments

  • […] mois dernier j’utilisais les photos de Juliette pour illustrer le rassemblement spontané devant le consulat après les attentats de Charlie Hebdo. Entre le moment où je suis […]

    Reply
  • Talent Around the Block - Fringinto
    juillet 29, 2016 at 9:57

    […] mois dernier j’utilisais les photos de Juliette pour illustrer le rassemblement spontané devant le consulat après les attentats de Charlie Hebdo. Entre le moment où je suis […]

    Reply
  • Talent Around the Block - Fringinto
    juillet 29, 2016 at 9:59

    […] month I used Juliette‘s pictures to illustrate our spontaneous rally behind the French consulate after Charlie Hebdo‘s attacks. Between this moment, where I […]

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